La chasse au coeur du débat à À SERRES-SUR-ARGET

24 décembre 2020

Le week-end dernier, le président de la société de chasse de Serres-sur-Arget était pris pour cible et a été blessé au visage par un tir de carabine à plomb. L’enquête est en cours pour définir les circonstances exactes de l’affaire mais dans la commune, la chasse semble être un sujet de frustration chez de nombreux habitants mais pas toujours pour les mêmes raisons.

 

ON NE VEUT PAS DE LA CHASSE.

D’une part, partout en France la chasse est le sujet de nombreuses discordes avec des riverains, souvent des néo-ruraux, qui ne connaissent pas vraiment ce qu’elle est sauf à travers les discours d’associations animalistes et anti-spécistes. Parfois quelques uns restent ouverts au dialogue et acceptent de se faire leur propre opinion, ce qui se termine souvent par des relations cordiales voire des amitiés. Malheureusement, dans la majeure partie des cas, ils se sentent investis d’une « mission anti-chasse » et adhèrent à la propagande de quelques extrémistes qui font passer les chasseurs pour des assoiffés de sang.

Aujourd’hui, les anti-chasse sont de plus en plus agressifs voire violents. Les chasseurs de Serres-sur-Arget chassaient en toute légalité lorsque l’un d’entre eux a été ciblé par des tirs de plombs. Au total, si la victime a été touchée par deux tirs, un au niveau de la lèvre qui lui a également cassé une incisive, et un autre au niveau de l’abdomen, le tireur avait bel et bien tiré 6 fois !

 

L’auteur présumé des faits est apparemment un anti-chasse ayant déjà fait parler de lui auprès des chasseurs de l’association du secteur. Le maire et le président de l’AICA en témoignent dans Le Figaro :

«Il avait déjà insulté un chasseur qui passait dans les bois avec ses chiens»
«Il y a quatre ans, il avait aussi menacé de ‘coups de fusil’ un chasseur à plusieurs reprises»
«c’est un anti-chasse qui menace et insulte régulièrement les chasseurs»

 

ON VEUT DES CHASSEURS.

D’autre part, sans les chasseurs et sur des territoires qui ne sont pas chassés, des problèmes apparaissent.

Il semble que des riverains sont excédés par les dégâts, les excréments et le bruit nocturne que peuvent engendrer les cervidés dans le hameau concerné de Serres-sur-Arget. Ce hameau serait adjacent d’un territoire que les chasseurs ont défini comme étant une réserve.

« Ils sont une vingtaine, raconte André Barthès, habitant du hameau. Ils viennent tous les soirs entre minuit et 2 heures. Ça fait un boucan de tous les diables. Ils m’ont cassé des piquets, ils me mangent les rosiers. Ils ont même cassé les clôtures. »**

Si d’autres habitants se disent amoureux de la nature, il semble qu’avoir une réserve de chasse à proximité des habitations ne soit finalement pas de tout repos. Face aux dégâts que peuvent faire les cerfs dans les jardins et sur les pelouses, il a fallu investir dans des clôtures électriques assez hautes, il faut payer l’électricité, ramasser les excréments, replanter les plantes abîmées…

La solution pour eux : changer la réserve de place.

Changer la réserve de place? Oui mais ce n’est pas si simple, en témoigne la réaction du président de la fédération des chasseurs d’Ariège Jean-Luc Fernandez :

« Les gens viennent râler, nous demander de réguler le grand gibier. Et puis une fois qu’on est là ils pleurent et ils appellent la gendarmerie. »